Douce Hérésie... (1)

Publié le par perledelune

Et Dea créa l’Homme…

 

Au commencement, était Dea, sa Lumière ondoyait  au dessus des ténèbres, mêlant aux ors, le cristal et l’airain…

 

De sa bouche écarlate naquit le souffle des vents, qui de leurs bras puissants la firent frissonner… leurs sensuelles caresses, serpentant à travers ses collines et s’insinuant entre ses vallons délicats, réveillèrent ses sens avec insolence, faisant naitre en Elle un feu intrépide. De leurs langues brûlantes, les flammes léchèrent ses rivages, animant ses entrailles de passions dévorantes, et la faisant lentement ruisseler d’un plaisir sucré... Du Nectar suave distillé au creux de son ventre, naissait les rivières, les fleuves et les mers…

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Dea vit que cela était bon, et, les jours suivants, Elle s’activa à un rythme effréné pour façonner le monde et le peupler.


Elle contempla sa Création et vit que cela était beau, certes, mais un rien fade…

Le soleil brillait, il faisait doux, l’herbe était verte, le ciel bleu, les petits oiseaux gazouillaient dans les branches, les bêtes gambadaient, les poissons frétillaient dans la mer, les eaux miroitaient, mais il ne se passais pas grand-chose !

 

Dea n’était pas du genre à l’autosatisfaction béate et éternelle : contempler son œuvre et se dire que c’est beau, ça va cinq minutes. Après, il est temps de passer à la suite, Elle fit donc quelques petites améliorations indispensables :


Le sixième jour, Elle décida donc de créer l’Homme. Son chef-d’œuvre. À son image, bien évidemment, mais au niveau juste en-dessous, histoire qu’il ne la ramène pas trop.

Au début, Dea fut ravie : l’Homme était beau, 1, 80 m, 72 kg, musclé, le regard fier et perçant, le pied agile, la main ferme, le bras fort, la poitrine large, le dos puissant, la queue longue, nerveuse et intrépide….

 

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Dea dit alors :

- Vois ! Je te donne toute l’herbe pour brouter, et tout arbre portant des fruits pour les cueillir, ce sera ta nourriture. Croîs et multiplie-toi. Parcours ma Création, vois les animaux dans les prés, les poissons dans l’eau, les oiseaux dans les airs et sois leur maître. 


L’Homme fit comme avait dit Dea.


Elle le regarda faire ses premiers pas parmi les bêtes, cueillir ses premiers fruits, brouter ses premières touffes et vit que cela était bon.


Alors, Dea aima sa Création : le souffle de Son Esprit en animait chaque parcelle, si petite soit-elle. En retour, Son Amour se nourrissait de chaque vibration, de chaque émotion, de chaque sensation…


Elle voyait l’Homme dressé sous les arbres, étendant la main pour saisir des fruits parfumés, en caresser les rondeurs dans le creux de ses paumes, en éprouver la fermeté sous ses doigts et y mordre à pleine bouche. Elle trouva cela bon.


Elle voyait l’Homme paître paisiblement au milieu des autres créatures, humant l’herbe tendre, s’imprégnant des doux effluves de rosée, léchant les gouttes perlées et la terre humide. Elle trouva cela très bon. Elle voyait l’Homme manifester son contentement en remuant la queue et ça lui donna des idées...


Elle s’approcha sans bruit, légère comme la brume et saisit dans sa main l’objet de son désir... La peau était fine et douce comme un voile de soie. Une caresse tout au long du membre suffit à le faire croître et durcir. Elle l’approcha de son visage, sentant sa douce chaleur venir caresser son visage en exhalant un parfum délicat… Une goutte brillante comme la rosée perla au bout de la tige délicate, Déa vit que c’était extrêmement bon…

 

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Elle eut envie d’y goûter... d’une langue mutine, Elle étala la goutte salée tout autour du gland, avant de le lécher tendrement… puis Elle l’enveloppa de Ses lèvres, avec précaution… l’Homme gémit.


Elle ouvrit la bouche un peu plus et suça le fruit légèrement juteux avec gourmandise, le faisant rouler entre ses lèvres, l’aspirant parfois profondément dans sa gorge... Ce fut encore meilleur.

 

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Quelle trouvaille délicieuse ! pensa-t-Elle, j’ai des idées de génie, parfois…

 

L’Homme accompagnait la sublime caresse d’un mouvement régulier des hanches, exprimant son plaisir croissant par des soupirs de plus en plus rauques, une respiration de plus en plus courte, laissant ses mains errer dans la Divine chevelure et accompagner le moindre mouvement de tête.


 Le plaisir appelant le plaisir…  Dea se trouva aussi trempée et luisante de rosée que l’herbe du pré.

 

Elle se redressa, s’assit sur la croupe de Son Homme et enfila tout ce qu’elle put du phallus empli de désir. Il n’en fallut pas davantage pour que la Créature explose !


… Il paraît que ce sont les meilleurs qui partent les premiers… mais Dea vit avec beaucoup de lucidité que cela n’était pas si bon qu’il y paraissait ! Il fallait encore quelques améliorations…


Le temps pour l’Homme de rassembler ses esprits, Elle réfléchit à une solution : droit au but, sans passer par les préliminaires.

 

Dea dit alors :

- Vois, tu seras ma monture et Je serai ta cavalière, Je te ferai traverser les cieux jusqu’à l’Empyrée, où tu connaîtras la divine jouissance.

 

L’Homme fit comme avait dit Dea, il lui présenta sa croupe et son phallus tout frétillant de joie, déjà raide à l’idée de recommencer. Elle l’enfila et l’emporta dans un fantastique chevauché à travers le Royaume des Cieux. D’une main encourageante, Elle claquait les deux globes fermes et rebondis qui s’offraient à Elle, et lorsqu’elle les voyait rougir, elle changeait son attouchement en délicieuse caresse, sous laquelle l’Homme se sentait pousser des ailes.

 

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Il goûtait pleinement les sensations chaudes et enveloppantes accompagnant le doux glissement de l’Incréée tout au long de son membre. Le rythme lent et régulier le faisait flotter dans un océan de béatitudes.


La main caressante de l’Éternelle s’attarda sur deux autres fruits ronds et mûrs, gorgés de sève, avant de se frayer un chemin entre les deux faces de la lune. La soudaine acuité du plaisir fit décoller l’Homme. Un instant déséquilibrée, Dea s’accrocha au manche en resserrant les jambes autour de sa Créature et en accentuant la pression autour de la verge vibrante d’amour. Ravie par le bon effet de sa caresse indiscrète, elle poussa son avantage et hasarda un doigt au cul…


- Dire que j’ai créé tout ça ! pensa Dea, je vois que c’est décidément trop bon.


Mais c’en fut trop pour l’Homme qui partit comme une fusée et explosa une nouvelle fois !

 

Les Cieux s’illuminèrent des traces de son fulgurant passage : la première giclée donna naissance à la Voie lactée, les constellations prirent forme aux suivantes.

 

Depuis l’Arbre dans lequel elle avait atterri, Dea regardait le ciel étoilé. Elle vit que cela était beau mais que c’était dommage de l’obtenir avant d’avoir atteint le cœur de l’Empyrée.

 

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Ce n’était pas encore ça. …


Elle rassembla tant bien que mal les esprits de l’Homme dispersés aux quatre vents….

 Il avait un peu mal à la tête. Il fit quelques pas en titubant et eut honte de son état. Il se cacha dans un fourré, loin de la face de l’Éternelle. Il entendit la voix de Dea qui l’appelait à travers le Jardin.


- Eh bien, ma Créature, où es-tu ?

- J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai eu un peu peur, je me suis caché.

- Comment ? Tu n’as pas aimé ?

- Si, mais il est tard et je me sens un peu fatigué.

- Alors je viens moi-même à toi.


Et l’Éternelle écarta les fourrés. L’Homme se prosterna. Elle dit :


- Puisque tu crains la fatigue, vois, goûte de ce fruit, il te rendra force et santé.


L’Homme fit comme Dea avait dit. Il avança la main et saisit une rondeur douce comme la soie, tendre comme la chair d’un fruit, qui l’enchanta.


Il y porta la bouche et par un mystérieux effet de nature, sa queue se remit à frétiller. Dea entoura l’Homme de ses bras et saisit le membre qu’elle caressa doucement. Elle soupira :


- Cela est si bon… Mais quel dommage que cette queue soit placée au bas du dos ! C’eût été meilleur encore de pouvoir la glisser au creux de ses cuisses en même temps... Et puis en l’état, elle était un peu trop longue ! Elle ajusta donc les quelques modifications nécessaires…


L’Éternelle invita l’Homme à goûter les fruits de l’Arbre de Vie. Elle gémit longuement lorsque la langue s’immisça au cœur du bosquet, pour y débusquer le fruit le plus petit mais le plus goûteux.

 

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Cette fois, Elle ne trouva pas de mot pour qualifier son bonheur.


Il faut croire que les appâts divins furent trop corsés pour lui, qui recouvra si bien son énergie qu’il explosa pour la troisième fois…


A suivre…

 

Publié dans Maux d'Elle...

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